Lettre d’Analyse 18: « L’expertise publique en 2020 : un retour d’expérience »
1.- Les constats
L’assistance technique publique prodiguée en bilatéral, comme via les bailleurs multilatéraux, est restée trop souvent une assistance de substitution au lieu et place d’un accompagnement. Qu’elle soit apportée par des experts résidents qui se positionnent comme conseillers de directeurs généraux, voire de ministres, alors même que dans leur administration d’origine, ils n’étaient que des techniciens, ou par des experts court terme qui « zappent » d’un thème ou d’un pays à l’autre avec des « recettes » toute faites, voire du copier-coller de solutions éprouvées en France ou dans un autre pays, le constat est le même. Les bailleurs multilatéraux quant à eux plaquent également souvent leurs solutions quasi dogmatiques sans tenir compte de la situation du pays d’intervention, notamment sociale, provoquant des effets pervers graves, voire même des prémisses de révolte (ex : baisse des subventions étatiques aux produits dérivés pétroliers ou de première nécessité, mise en place de la TVA dans des économies de cash avec des taux uniques élevés, sans souci du taux d’équilibre économique du pays, suppressions d’exonérations diverses…).